Location: RD du Congo
Last Date: May 19, 2010
Agence belge de développement, la CTB mobilise ses ressources et son expertise pour éliminer la pauvreté dans le monde. Contribuant aux efforts de la Communauté internationale, la CTB agit pour une société qui donne aux générations actuelles et futures les moyens de construire un monde durable et équitable.
Ses 650 collaborateurs à Bruxelles et à l’étranger concrétisent l’engagement de l’État belge et d’autres partenaires au développement pour la solidarité internationale.
Dans une vingtaine de pays, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, ils appuient plus de 300 projets et programmes de coopération.
Dans le cadre du développement de ses activités, la CTB recherche (H/F):
Expert en construction navale – RD du Congo
Assistant technique international pour les programmes : «Programme de réhabilitation et d'entretien de pistes rurales et bacs» - PREPICOIII (Volet Bacs) et « Appui à la Réhabilitation de Dragues de la Régie des Voies Maritimes »
Réf. : RDC/09/141-2
Lieu d’affectation : Kinshasa avec nombreuses missions en province, RD Congo
Date probable d’entrée en fonction : 01/07/2010
Durée du contrat : 36 mois
Package salarial mensuel: entre 6128,21 euros et 8936,67 euros (en ce compris le salaire brut mensuel et les avantages liés au statut d'expatrié: primes d’éloignement et de pénibilité). Le salaire est calculé en fonction de la composition de ménage et de l’expérience professionnelle pertinente.
Contexte
L’expert en construction navale couvrira deux programmes :
1. Le «Programme de réhabilitation et d'entretien de pistes rurales et bacs» - PREPICOIII (Volet Bacs) :
Le système de transport de la RDC, qui était conçu comme un système multimodal utilisant le fleuve, la route, le rail, l’air et le transport maritime, est en panne. La restauration de l’accès est essentielle pour la relance des activités économiques – que ce soit l’agriculture, les mines, l’industrie ou les services. Cela nécessitera le financement (y compris à travers un niveau important d’aide extérieure) et l’exécution d’un vaste programme de reconstruction, qui met d’abord l’accent sur la restauration de l’accès aux centres urbains importants à travers le pays, et la liaison entre ces centres et le pays profond.
Le réseau des routes de la République Démocratique du Congo est constitué environ de 152.000 km de routes d’intérêt général et local dont 2.800 km sont revêtues. Ce réseau se compose 58.000 km à charge de l’Office des Routes (OR), 87.000 km à charge de la Direction des Routes de desserte agricoles (DVDA) et 7.000 km des routes urbaines gérées par l’Office des Voiries et Drainage (OVD). On estime que plus de 75 % du réseau est en mauvais état et seulement 25 % est en état moyen.
Depuis plusieurs décennies, l’économie Congolaise s’est progressivement dégradée, enregistrant des taux de croissance négatifs, cette crise économique a provoqué la diminution du rôle de l’Etat - notamment du fait de l’effondrement de l’administration et de la réduction des recettes budgétaires. La situation sociale présente un caractère précaire, surtout depuis l’état des guerres successives qui ont commencé depuis 1996 et qui divisent le pays.
Cette situation désastreuse due à l’instabilité politique a entraîné la suspension des principaux financements extérieurs, la déstabilisation du système bancaire et par conséquent la réduction des ressources allouées au secteur routier.
Depuis 1990, la République Démocratique du Congo a adopté une politique de gestion décentralisée des voies de desserte agricole fondée sur une participation plus grande des populations locales. Cette politique vise donc à promouvoir un partenariat entre les pouvoirs publics, les propriétaires des infrastructures et les opérateurs de développement, principaux usagers des voies desserte agricole, en vue d’assurer leur praticabilité en toutes saisons.
La Belgique finance actuellement un grand nombre de projets dans le secteur du transport, et plus particulièrement dans le sous-secteur des routes de desserte agricole. Cette intervention-ci est le « Programme de Réhabilitation et Entretien de Routes de Desserte Agricole 3 » comme inscrit dans le programme indicatif de coopération 2008-2010.
Le programme aura trois volets essentiels s’inscrivant dans le renforcement et l’extension des programmes en cours :
- Appui à l’entretien des routes déjà réhabilitées, dans les zones Bas-Congo, Bandundu, Maniema, Katanga, Kasaï Oriental et la Province Orientale;
- Activités de réhabilitation de routes et de voies fluviales dans 4 zones (Maniema, Katanga, Kasaï Oriental et Province Orientale) ;
- Réhabilitation de bacs.
Ce programme est un renforcement des programmes PREPICO 1 et 2, qui augmente l’enveloppe totale PREPICO à 47,6 millions d’euros (8,4 + 11 + 28).
Etant donné les besoins, le volet Bacs ne pourra pas couvrir tous les bacs sur le territoire de la RDC. Les bacs seront en priorité réhabilités sur les axes retenus dans les volets routiers. En deuxième lieu, des bacs dans les mêmes zones géographiques, qui peuvent avoir une influence positive sur le programme et le désenclavement (synergie avec les routes) seront pris en compte, à condition que les voies d’accès soient en bon état. Troisièmement, les bacs sur d’autres axes réhabilités par d’autres bailleurs de fonds, sont envisageables. En quatrième lieu, d’autres bacs pertinents sur le territoire congolais peuvent être pris en compte.
Une étude de priorisation s’impose donc, celle-ci tiendra compte des axes routiers retenus dans les différentes zones géographiques. Les bacs sur ces axes seront la première priorité.
Pour les autres bacs, les critères de priorisation sont en principe les mêmes que pour les aspects routiers. Quelques critères principaux sont notamment :
- La possibilité d’entretien et la bonne gestion du bac ;
- La population desservie par le bac ;
- La fréquence des traversées ;
- L’état de la route desservie par le bac ;
- Le coût d’une intervention.
2. Le projet « Appui à la Réhabilitation de Dragues de la Régie des Voies Maritimes »
Le projet de réhabilitation de dragues de la RVM est une aide de transition à la Régie des Voies Maritimes. Cette agence, qui a dans ses attributions l’entretien du chenal de navigation sur le bief maritime du fleuve Congo, dispose entre autres de 3 dragues pour ce faire. Ces dragues sont toutes en panne légère ou sérieuse, et nécessitent une réhabilitation.
La calaison actuelle dans le fleuve est limitée à 21 pieds. Le risque que le port de Matadi n’est plus atteignable pour certains bateaux est très réel. Une campagne de dragage en urgence en sous-traitance est en cours d’élaboration.
Le projet se chargera de réhabiliter les 3 dragues de la RVM, pour un montant total de 2,5 millions d’euros et dans un délai de 2 ans. Cela devra permettre, avec quelques mesures d’accompagnement à la RVM d’assumer son pleinement rôle dans le maintien de la navigabilité du fleuve Congo. Le projet bénéficiera d’une expertise technique à temps partiel. Une étude préalable de faisabilité a été faite et a confirmé la faisabilité du projet au niveau technique, économique, financier et institutionnel.
Afin que le projet atteigne son objectif, des mesures d’accompagnement sont indispensables, notamment au niveau de la gestion de l’entretien et au niveau hydrographique.
Fonction
Sous la supervision du portfolio manager, l’expert(e) international aura les attributions et les responsabilités suivantes :
1. Il/elle est le responsable technique de la bonne exécution du volet « Bacs » du programme PREPICO :
• Assister à et valider la liste des priorités de réhabilitations des bacs (réhabilitation/reconstruction des bacs avec des choix techniques sur le type de bac, la (re)construction des rampes d’accostage, etc.) ;
• Élaborer les cahiers des charges de services, fournitures et travaux pour les différentes études, fournitures et travaux sur les bacs et les rampes d’accostage des bacs ;
• Suivre les marchés publics ;
• Appui technique à l’Office des Routes et à la Direction des Voies de Desserte Agricole sur les aspects de gestion des bacs.
2. Il/elle est le responsable technique de la bonne exécution du projet de Réhabilitation des Dragues de la RVM :
• Valider les priorités émises dans l’étude de faisabilité ;
• (superviser) l’élaboration des cahiers des charges pour les différents marchés publics ;
• Planification du projet ;
• Suivi des marchés publics avec la cellule MP à Kinshasa ;
• Suivi de la bonne exécution technique des marchés (livraisons, installations, réceptions provisoires et définitives) ;
• Appui technique (expertise) à la RVM dans la gestion du chantier naval (stock, système d’entretien préventif, plan d’investissement) ;
• Coordination du projet avec le projet d’amélioration de l’hydrographie.
3. Pour les deux programmes :
• Il/elle est responsable de la gestion administrative et financière journalière du volet bacs PREPICO et du projet de réhabilitation des dragues de la RVM ;
• Il/elle participe aux réunions des comités de pilotage dont il/elle assure le secrétariat ;
• Il/elle assure le contact avec d'autres projets, notamment ceux qui financent des activités dans les mêmes domaines ou les mêmes provinces que le présent programme, aux fins d'harmoniser les modes d'intervention ;
• Il/elle présente le programme annuel des investissements ainsi que le planning des activités pour approbation au comité de pilotage et à la SMCL des projets respectifs ;
• Il/elle rédige les rapports trimestriels, annuels ainsi que le rapport final conformément aux indications contenues dans les documents des programmes respectifs ;
• Il/elle rédige les rapports financiers conformément au canevas et aux périodicités en application à la CTB.
Profil
• Un diplôme universitaire (Licence/Master) d’ingénieur civil électromécanicien ou ingénieur en construction navale ou une expérience professionnelle équivalente ;
• Une expertise prouvée dans la construction et/ou la réhabilitation de bacs pour la traversée de cours d’eau et/ou de bateaux fluviaux (dragues);
• Au moins 10 ans d’expérience professionnelle dans la gestion de parcs d’engins de génie civil et dans la mise en place des systèmes de gestions et de maintenance ;
• Au moins 5 ans d’expérience dans la gestion de projets de Coopération Internationale en Afrique subsaharienne (gestion opérationnelle, financière et administrative) ;
• La connaissance du contexte particulier de la République Démocratique du Congo est un avantage ;
• Des capacités éprouvées dans la formation et la sensibilisation des adultes ;
• Avoir un esprit d'équipe et faire preuve des aptitudes à la communication avec des collègues et interlocuteurs de nationalités, conditions et niveaux sociaux différents ;
• Il/elle doit posséder une bonne capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction ;
• Il/elle doit accepter de fréquents déplacements sur le terrain ;
• Etre sensible aux thèmes transversaux (environnement, genre, HIV/SIDA, droits d’enfants, économie sociale) ;
• Excellente maîtrise orale et écrite du français ; la connaissance du néerlandais est un atout ;
• Bonne connaissance des outils informatiques de rapportage, de planification, etc.
Intéressé(e) ?
Postulez au plus tard le 19 mai 2010 via notre site Web : www.btcctb.org en utilisant notre cv standardisé dont vous trouverez le modèle dans la page « offres d’emploi ». Pour toute question supplémentaire, contactez-nous au 02/505 37 90.
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